
Le “scoop it” de Laurent Berteau a récemment mis en ligne un article de l’Usine Nouvelle qui évoque le devenir du site de PSA à Aulnay. Il a bien fait. Car au delà du véritable séisme que constitue la fermeture confirmée de l’usine en 2014 (3000 emplois concernés, et quatre fois plus si l’on compte les effets indirects -sous-traitants- et induits -tout ceux qui “vivent” du site) il faut penser à l’avenir.
Les cercles intimes savaient depuis au moins deux ans que PSA réfléchissait à la fermeture d’Aulnay dans le cadre de sa stratégie industrielle. Nombre, je peux en témoigner, de “cabinets” et autres promoteurs, agences d’aménagement ont commencé à réfléchir au devenir du site, bien avant l’annonce officielle de la fermeture.
C’est ce qu’il faut faire concrètement, maintenant. Il ne sert à rien, passée l’émotion, légitime, de l’annonce, de mener des combats d’arrière-garde qui risquent de faire perdre du temps à la nécessaire reconversion du site. L’exemple ( voici plus de trente ans ), même (et surtout) si les enjeux étaient d’une autre taille, de la sidérurgie lorraine est là pour le démontrer. Mon ami Antoine Porcu, ancien député (PCF) de Longwy l’avait bien compris (après…) : avant les batailles homériques, il aurait fallu prévoir l’après sidérurgie. Aujourd’hui le nord de la Lorraine est toujours sinistré.
Nul doute que PSA jouera le jeu. En tout cas, ce ne sont pas les rodomontades d’un Montebourg qui arrangeront les choses. A moins qu’il ne nationalise PSA et joue au capitaine d’industrie, il faudrait qu’il (lui et d’autres) arrête de faire croire que tout est possible et qu’un gouvernement puisse dire aux industriels ce qu’il faut faire, comme s’il était à leur place. Qu’il rallume donc de hauts fourneaux de Florange, lui qui est si malin … Tout cela n’est que démagogie coupable.
Il faut travailler tous ensemble, dès maintenant, à la reconversion du site : PSA, Collectivités locales, Etat, monde économique… Ce site est excellemment situé.
EV